Près d’un tiers de notre cerveau est impliqué dans la perception visuelle. De ce fait, on estime que 60% des patients (enfants ou adultes) atteints d’une lésion cérébrale souffrent d’un trouble de l’analyse visuelle, ou trouble neurovisuel.

Nous ne pouvons détailler ici l’ensemble des troubles neurovisuels qui peuvent être observés à la suite d’une lésion cérébrale postérieure, mais il faut retenir que, depuis la perception visuelle primaire jusqu’aux étapes les plus élaborées du traitement visuel, les troubles listés ci-dessous peuvent être observés :

  • Troubles du champ visuel plus ou moins importants en fonction de l’étendue de la lésion (cécité corticale, hémianopsie latérale homonyme, quadranopsie, scotome) ;
  • Trouble de l’organisation de l’espace (syndrome de Balint, négligence spatiale unilatérale) ;
  • Trouble de la reconnaissance visuelle (agnosie) pouvant atteindre, de manière spécifique et isolée, la reconnaissance des objets, du langage écrit (alexie agnosique) ou encore des visages (prosopagnosie) ;
  • Trouble de la mémoire visuelle et difficulté d’évocation, d’exploration ou d’utilisation des représentations mentales visuelles ;

L’ensemble de ces troubles est parfaitement indépendant de l’acuité visuelle qui peut être normale. Comme on peut le constater à l’énumération de ces troubles, les fonctions entravées sont cruciales pour la plupart des activités cognitives, visuo-motrices et locomotrices, ce qui rend leur diagnostic et leur prise en charge urgents et indispensables.

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